Confinement de Zewed
Personne d’autre n’était là. Nous étions seuls, et nous avancions à tâtons en cherchant fébrilement, de nos mains tremblantes, les murs qui nous entouraient. La seule lumière était celle de nos voix à l’unisson.
A l’unisson parce que nous partagions le même moment. Mais plus frappant encore, nous en avions la même vision. Alors il nous provoquait les même émotions.
Des émotions qui oscillaient entre la peur et la sérénité, entre l’angoisse et la paix. Des vibrations contraires. Celles mêmes à l’origine de nos tremblements de plus en plus frénétiques.
Nous cherchions encore les murs, c’était notre seul et unique but. Nous ne voulions ni les casser, ni même les repousser. Nous vérifions seulement qu’ils étaient bel et bien là. Puisqu’ils nous rassuraient, puisqu’ils étaient la preuve que tout était solide et que rien ne s’effondrerait. Que nous ne serions pas enseveli. Mais nous étions de plus en plus tremblants. Et les murs s'effritaient, parfois.
Personne d’autre n’était là, mais nous nous rappelons.